montage des équipements auxiliaires

méthode de pose et fixation des équipements auxiliaires 2025

Equipements auxiliaires, dans le domaine de la construction, de la maintenance industrielle ou encore de l’installation de systèmes techniques (HVAC, électrique, hydraulique, etc.), la pose et la fixation des équipements auxiliaires constituent une étape cruciale. Ces équipements, souvent perçus comme secondaires, jouent pourtant un rôle fondamental dans le bon fonctionnement, la sécurité et la durabilité des installations globales. Il s’agit par exemple de supports de câbles, de conduits, de pompes, de vannes, de capteurs, de boîtiers électriques, de gaines, de systèmes de ventilation, ou encore d’éléments de sécurité comme les détecteurs de fumée ou les systèmes d’éclairage d’urgence.

Cet article a pour objectif de vous offrir une vision complète, technique et pratique, des méthodes de pose et de fixation des équipements auxiliaires. Nous aborderons les principes de base, les matériaux utilisés, les techniques de fixation selon les supports, les normes en vigueur, ainsi que les bonnes pratiques à adopter pour garantir une installation fiable, conforme et sécurisée.

1. Qu’est-ce qu’un équipement auxiliaire ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est essentiel de bien définir ce que l’on entend par « équipement auxiliaire ». Contrairement aux équipements principaux (comme un moteur, un transformateur ou une chaudière), les équipements auxiliaires sont des composants qui soutiennent, facilitent ou protègent le fonctionnement des systèmes principaux. Ils ne produisent pas d’énergie ou de mouvement par eux-mêmes, mais leur rôle est indispensable à l’efficacité globale de l’installation.

Parmi les exemples courants, on retrouve :

  • Les supports de tuyauterie et de canalisations
  • Les chemins de câbles et les échelles à câbles
  • Les fixations murales ou plafonnières pour boîtiers électriques
  • Les colliers de serrage et les attaches rapides
  • Les systèmes de suspension pour gaines de ventilation
  • Les systèmes d’ancrage pour équipements de sécurité

Ces éléments doivent être installés avec rigueur, car une mauvaise fixation peut entraîner des vibrations excessives, des fuites, des courts-circuits, voire des accidents graves.

2. Principes fondamentaux de la pose et de la fixation: équipements auxiliaires

La pose correcte d’un équipement auxiliaire repose sur plusieurs principes clés :

a) Analyse du support

Avant toute fixation, il est indispensable d’analyser le support sur lequel l’équipement sera installé : mur en béton, plafond en plaques de plâtre, poutre métallique, sol en carrelage, etc. Chaque matériau impose des contraintes différentes en termes de résistance, de type de fixation et de charge admissible.

b) Évaluation des charges

Il faut déterminer avec précision la charge statique (poids de l’équipement) et dynamique (vibrations, pressions, variations thermiques) que la fixation devra supporter. Un excès de charge mal réparti peut entraîner une défaillance structurelle.

c) Choix du système de fixation adapté

Le choix du type de fixation (cheville, vis, goujon, rail, etc.) dépend du matériau du support, de la charge à supporter, de l’environnement (humide, corrosif, etc.) et des contraintes réglementaires.

d) Respect des espacements et des alignements

Une pose rigoureuse implique un respect strict des distances entre fixations, des alignements horizontaux/verticaux, et des cotes prévues dans les plans. Cela garantit à la fois l’esthétique et la fonctionnalité.

e) Prévention des contraintes mécaniques

Il est crucial d’éviter tout effort de cisaillement, de traction ou de torsion excessif sur les fixations. L’utilisation de supports anti-vibratoires ou de joints de dilatation peut être nécessaire dans certains cas.

3. Matériaux et outils nécessaires : équipements auxiliaires

La qualité des matériaux utilisés pour la fixation est déterminante pour la durée de vie de l’installation. Voici les principaux composants :

a) Supports et étriers

Les supports métalliques (acier galvanisé, inox, aluminium) sont les plus courants. Ils doivent être choisis en fonction de la charge, de la corrosion éventuelle et de la température ambiante.

b) Fixations mécaniques

  • Chevilles en plastique : pour supports en maçonnerie (béton, briques creuses)
  • Chevilles métalliques expansibles : pour charges lourdes en béton plein
  • Vis à béton (type SDS) : pour perforation directe dans le béton
  • Ancrages chimiques : pour une fixation ultra-résistante dans le béton
  • Vis autoperceuses : pour tôles minces ou structures métalliques
  • Goujons filetés : pour fixations réglables ou renforcées

c) Éléments de liaison

Colliers de serrage, pinces, supports réglables, crochets de suspension, etc., permettent d’adapter la fixation à la forme et à la position de l’équipement.

d) Outils de pose

  • Perceuse à percussion ou à percussion rotative
  • Mèche adaptée au support (carbure pour béton, HSS pour métal)
  • Clé dynamométrique (pour un serrage précis)
  • Niveau à bulle ou laser
  • Mètre, crayon de marquage
  • Pistolet à colle (pour ancrage chimique)
équipements auxiliaires
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4. Méthodes de fixation selon les supports : équipements auxiliaires

Les techniques de fixation varient considérablement selon le type de support. Voici les cas les plus fréquents :

a) Fixation sur béton

Le béton est le support le plus courant dans les bâtiments industriels et tertiaires. Pour une fixation fiable :

  • Percer un trou à la dimension exacte de la cheville (selon le tableau de diamètre fourni par le fabricant)
  • Nettoyer soigneusement le trou (à l’air comprimé ou à la brosse)
  • Insérer la cheville et serrer la vis jusqu’au couple de serrage recommandé
  • Pour les charges élevées (>50 kg), privilégier les ancrages chimiques ou les goujons scellés

Astuce : En cas de béton fissuré ou de mauvaise qualité, utiliser des chevilles à expansion contrôlée ou consulter un ingénieur structure.

b) Fixation sur maçonnerie creuse (brique, parpaing)

Les supports creux nécessitent des chevilles spécifiques :

  • Chevilles à expansion à double action (type Fischer UX)
  • Chevilles à ailettes ou à fourche
  • Ancrages chimiques pour une meilleure répartition des contraintes

Attention : Éviter les chevilles en plastique standard sur parpaing creux : risque d’arrachement.

c) Fixation sur plafond en plaque de plâtre (BA13)

Les plafonds tendus ou en plaques de plâtre ne supportent pas de charges importantes. Deux solutions :

  • Fixation sur ossature métallique (avec vis autoperceuses)
  • Utilisation de fixations spéciales pour plafond creux (cheville à ressort, type « rosace », « aile », ou « molly »)

Règle d’or : Ne jamais fixer directement dans la plaque sans support derrière. Une charge supérieure à 5 kg doit être reportée sur une structure porteuse.

d) Fixation sur structure métallique

Dans les installations industrielles, les équipements sont souvent fixés sur des poutres, des profils ou des charpentes métalliques :

  • Utilisation de vis autoperceuses (type Tek)
  • Goujons soudés ou boulonnés
  • Sangles de serrage pour gaines ou conduits

Précaution : Respecter les règles de serrage (couple de vis) pour éviter le desserrage par vibration.

e) Fixation sur sol ou mur en carrelage

Le carrelage est fragile et peut se fendre sous l’effet de la pression. Deux approches :

  • Percer délicatement avec une mèche à carrelage (à vitesse lente, sans percussion)
  • Utiliser une colle structurale (époxy) pour éviter de percer

Alternative : Privilégier les supports auto-adhésifs haute performance pour charges légères (ex : détecteurs de fumée).

5. Normes et réglementations à respecter : équipements auxiliaires

En France et dans l’Union européenne, la pose des équipements auxiliaires est encadrée par plusieurs normes et textes réglementaires, notamment :

  • NF EN 17037 : pour l’éclairage naturel et artificiel
  • NF C 15-100 : norme électrique, qui impose des règles de fixation des boîtiers, chemins de câbles, etc.
  • NF EN 13631 : fixations mécaniques pour supports de câbles
  • NF DTU 25.41 : installations de ventilation
  • Code du travail : exigences en matière de sécurité des installations (ex : hauteur de fixation des équipements de sécurité)

Ces normes imposent des distances minimales entre fixations, des résistances mécaniques, des traitements anti-corrosion, et des vérifications régulières.

Exemple : Selon le DTU 25.41, les gaines de ventilation doivent être fixées tous les 1,5 mètre maximum, avec des supports capables de supporter 1,5 fois le poids de la gaine pleine.

6. Bonnes pratiques pour une pose optimale : équipements auxiliaires

Voici une liste de recommandations pratiques à appliquer systématiquement :

  1. Lire attentivement les notices des fabricants : chaque équipement a des exigences spécifiques de fixation.
  2. Utiliser des gabarits de perçage : pour garantir un alignement parfait des trous.
  3. Vérifier la verticalité et l’horizontalité : avec un niveau laser ou à bulle.
  4. Ne pas sur-serrer les vis : cela peut endommager la cheville ou le support.
  5. Prévoir des jeux de dilatation : surtout pour les conduits métalliques soumis aux variations thermiques.
  6. Protéger les fixations contre la corrosion : utiliser des vis inox ou galvanisées en milieu humide.
  7. Documenter l’installation : prendre des photos, noter les types de fixations utilisées, et conserver les certificats de conformité.
  8. Effectuer un contrôle visuel et mécanique après pose : tirer légèrement sur les éléments pour vérifier la solidité.
équipements auxiliaires
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7. Erreurs fréquentes à éviter : équipements auxiliaires

Malgré l’apparente simplicité des opérations de fixation, de nombreuses erreurs sont commises, parfois avec des conséquences graves :

  • Utilisation de chevilles trop petites : risque d’arrachement
  • Perçage trop profond ou trop superficiel : mauvais ancrage
  • Fixation sur support non porteur : ex : fixer un tableau électrique sur une cloison sèche sans ossature
  • Négligence des vibrations : absence de supports anti-vibratoires pour les pompes ou compresseurs
  • Oubli de la maintenance : certaines fixations se desserrent avec le temps (notamment en milieu industriel)

Cas concret : Une entreprise a dû remplacer l’intégralité des supports de gaines de climatisation après 6 mois, car les fixations en plastique avaient cédé sous l’effet des vibrations. Le coût de la remise en conformité a été 3 fois supérieur au prix initial.

8. Innovations et tendances en matière de fixation : équipements auxiliaires

Le secteur évolue rapidement, avec des solutions toujours plus intelligentes et durables :

  • Fixations auto-adaptatives : qui compensent les micro-déplacements
  • Ancrages intelligents : équipés de capteurs de contrainte
  • Systèmes modulaires : rails pré-percés permettant un montage rapide et réversible
  • Matériaux composites : légers, résistants à la corrosion, idéaux pour les environnements agressifs
  • Pose assistée par réalité augmentée : pour une installation ultra-précise

Ces innovations améliorent non seulement la sécurité, mais aussi la productivité des équipes de montage.

9. Conclusion : La fixation, une étape clé de l’installation : équipements auxiliaires

En résumé, la pose et la fixation des équipements auxiliaires ne doivent jamais être considérées comme une simple formalité. Elles constituent un maillon essentiel de la chaîne de sécurité, de performance et de durabilité d’un bâtiment ou d’une installation industrielle.

Une fixation bien réalisée, conforme aux normes, adaptée au support et aux charges, permet d’éviter les pannes, les accidents, les coûts de maintenance imprévus, et garantit une longue durée de vie des équipements.

Que vous soyez installateur, technicien, chef de chantier ou responsable maintenance, prenez le temps d’analyser chaque situation, de choisir les bons matériaux, et de suivre rigoureusement les bonnes pratiques. Car derrière chaque équipement bien fixé, c’est la sécurité de tous qui est assurée.