SPECIFICATIONS POUR PREPARATION DES TERRAINS
1- Terrassement – gravillonnage
Les terrassements comprendront les fouilles en pleine masse tranchées, puits, etc … pour l’exécution des différents ouvrages : massifs, caniveaux, circuit terre, canalisations, encaissements de piste, etc….
Les maçonneries existantes seront démolies pour permettre l’exécution normale des ouvrages. Le Contractant assurera le blindage et l’épuisement des venues d’eau si nécessaire. Il procédera également au remblaiement des fouilles et au pilonnage aux abords des massifs, à la remise en état des lieux.
Il sera répandu sur le terrain à l’intérieur des clôtures une couche de gravillons 15/25 de
0,05 mètre d’épaisseur.
Le niveau 0,00 de référence des ouvrages qui sera en principe le niveau supérieur des voies de repos des transformateurs sera établi à + 0,10 m par rapport à la côte de la plate-forme, soit + 0,05 par rapport au sol fini (niveau supérieur de la gravette).
2- Préparation des terrains :
2.1- Démolitions
Le cas échéant, avant l’établissement d’un ouvrage neuf, il y a lieu de procéder à la démolition d’ouvrages existants aussi bien en infrastructure qu’en superstructure.
Démolition des ouvrages en infrastructures
Aucune maçonnerie, canalisation, drain, rencontré au cours des fouilles ne doit être démoli sans qu’au préalable une enquête, fait en accord avec le représentant d’ONEE, ait donné la certitude que ces ouvrages ne font pas partie d’installations présentant un caractère de propriété ou d’utilité publique ou privée.
L’Entreprise n’est pas tenue de démolir systématiquement toutes les maçonneries rencontrées mais seulement celles décelées comme inconsistances ou disposées à l’emplacement d’ouvrages futurs. Dans les autres cas, elles sont arasées à la cote – 0,10 m par rapport au niveau 0,00 du sol fini du poste. Les maçonneries existantes ne doivent pas être réutilisées sauf accord écrit d’ONEE.
Démolition des ouvrages en superstructure
Les ouvrages de Génie Civil, Bâtiments, en superstructure à démolir sont précisées au CSCT de l’ouvrage; celui-ci indique non seulement la nature des matériaux ou de la construction qui doit être abattue, mais précise également les modalités de récupération de certains matériaux et d’évacuation des matériaux non utilisés.
Récupération des matériaux
Si tout ou partie des matériaux ou ensembles fabriqués bâtiment doit être, selon les indications du CSCT, récupéré pour des travaux neufs ou mis à la disposition des Services de l’Exploitation, le Contractant doit procéder avec soin au démontage des matériaux ou ensembles fabriqués, ainsi qu’à leur stockage, y compris la mise en place de protections éventuelles avant d’entreprendre la démolition proprement dite.
Dans le cas contraire, le Contractant reste libre de procéder, dans les limites précisées au CSCT, aux travaux de démolition comme cela lui convient le mieux.
Cependant, l’usage des explosifs est subordonné à l’autorisation d’ONEE et au respect des dispositions réglementaires relatives à leur emploi.
2.2- Déboisage, essouchement :
Dans les ONEE d’aménagement, toute végétation doit être complètement enlevée et les racines soigneusement extirpées avant toute opération de nivellement.
Lorsque le déboisage et l’essouchement sont peu importants, ceux-ci sont inclus dans le nivellement.
3- Terrassements :
3.1- Définition des niveaux d’arasement :
On distingue plusieurs nivaux d’arasement :
-Niveau 0,00 ou niveau de référence qui correspond au niveau des pistes et routes lourdes, au-dessus des platines de charpentes, aux voies des transformateurs de puissance,
-Niveau – 0,10 qui correspond aux surfaces brutes de nivellement et au niveau supérieur du béton de fondation de tous les massifs de charpentes,
-Niveau – 0,05 qui correspond au niveau des trottoirs, caillebotis,
-Niveau + 0,15 qui correspond au plancher fini des bâtiments industriels sauf pour les terrains inondables pour lesquels ce niveau doit être relevé.
Le fascicule suivant définit les niveaux de référence des superstructures du poste. Pour les bâtiments industriels, les plates-formes sont décapés et nivelées à la cote
– 0,10 à 0,05 m près, sauf spécifications contraires portées dans le CSCT.
3.2- Nivellement général ou partiel – plates-formes Détermination des plates-formes
La détermination des plates-formes est effectuée en cherchant à minimiser les mouvements de terre. Dans la mesure du possible, le nivellement est réalisé suivant
le critère : REMBLAIS = DEBLAIS + FOUILLES, afin d’éviter le transport de terre à la décharge publique.
Les plans-guides, établis eventuellement par ONEE et remis au Contractant précisent la position des ouvrages sur le terrain, ainsi que leur niveau d’implantation déterminé en fonction des renseignements fournis par la reconnaissance préliminaire des sols.
Il appartient au Contractant de vérifier que les niveaux fixés dans les plans du dossier d’appel d’offres sont bien ceux qui conduisent à la solution la plus rationnelle, compte tenu du mouvement des terres qui en résulte, de l’incidence de ces niveaux sur les fondations des ouvrages, sur les raccordements aux voies d’accès et sur l’écoulement des eaux pluviales.
Si l’étude d’exécution fait apparaître le bien fondé de l’adoption de niveaux différents de ceux fixés par les plans du dossier d’appel d’offres, ces niveaux ne peuvent être adoptés qu’en accord avec ONEE à qui toutes justifications doivent être présentées.
Le Contractant doit alors remettre à ONEE le plan de nivellement, les profils en long et en travers correspondants, ainsi que le calcul des volumes de déblais et remblais éventuels.
Nivellement général ou partiel
Le choix des engins à utiliser pour l’exécution des terrassements, selon l’importance et la nature de ceux-ci, est laissé à l’appréciation du Contractant. Toutefois, dans le cas d’emploi d’engins mécaniques, toutes mesures doivent être prises pour qu’au-dessous du niveau définitif du fond de fouille, le sol ne soit pas défoncé et que sa cohésion reste intacte.
Les remblais doivent être établis pour obtenir les profils indiqués au plans, compte tenu des terrassements à venir. Le terrain à remblayer doit toujours être débroussaillé et débarrassé de tout ce qui pourrait provoquer des tassements ultérieurs. Le cas échéant, des mesures spéciales (découpage en gradins par exemple), sont à prendre pour éviter le glissement des remblais.
Les remblais ne doivent pas contenir de gazon, souches, débris animaux ou végétaux, détritus, objets métalliques, etc…
Les vases, terres fluentes, tourbes, gravois, plâtras ne peuvent être utilisés comme remblais. Toutefois, sous réserve de l’accord exprès ONEE, les gravois peuvent éventuellement être utilisés dans les parties du terrain ne devant comporter aucun ouvrage, ou ne constituant pas une superficie cultivable.
Les terres non utilisées comme remblais, les débris, souches, gravois, etc… doivent être évacuées aux décharges recherchées par le Contractant. Le dépôt de terres dans les ONEE de terrains non aménagées, appartenant à ONEE, ne peut être admis qu’avec l’accord de ce dernier et conformément aux précisions données par le CSCT.
De plus, le CSCT indique si une partie de la terre végétale est à réserver pour l’aménagement de surface cultivables.
3.3- Pentes, talus, réglage
a – Pentes
L’utilisation de bâtiments industriels normalisés implique que les plates-formes correspondantes ne présentent pas une pente longitudinale supérieure à 2 % en ce qui concerne les bâtiments de relayage et les bâtiments d’unité d’auxiliaires. L’adoption dans certains cas particuliers de pentes longitudinales plus importantes conduit à modifier le génie civil défini dans les fascicules correspondants du CSTG. Les plates- formes des bâtiments de commande doivent être horizontales.
L’utilisation de charpentes et de raccords de jeux de barres normalisés implique des plates-formes ne présentant pas une pente supérieure à 5 % dans le sens perpendiculaire aux jeux de barres et/ou dans le sens parallèle aux jeux de barres.
b – Talus
Le raccordement des plates-formes au terrain naturel s’obtient par l’intermédiaire de talus. La pente de ces derniers est généralement de 2/3 lorsque l’angle d’éboulement du terrain considéré le permet.
c – Réglage
Les remblais doivent être soigneusement régalés et compactés par couches de
0,20 m d’épaisseur environ. Le nivellement final des plates-formes, appelé niveau brut de nivellement (- 0,10 m), n’est exécuté qu’à la fin des travaux d’installation du poste, afin de permettre un complet tassement des terres.
Certaines parties du terrain comportant des ouvrages en maçonnerie peuvent d’ailleurs n’être remblayées qu’après exécution des fondations de ces ouvrages.
3.4- Drainage et écoulement des eaux :
Le Contractant doit prendre toutes mesures pour que l’écoulement des eaux des terrains avoisinant l’ouvrage ne soit pas affecté par la présence de celui-ci.
Un plan concrétisant les dispositions envisagés doit être soumis à l’approbation ONEE qui se réserve de prendre l’avis d’un spécialiste.
Dans le cas d’un terrain situé dans une cuvette, l’ouvrage doit être ceinturé par un fossé terrassé recueillant les eaux de ruissellement des terrains avoisinantes. Ce fossé doit être établi avec une section utile en rapport avec les surfaces à drainer et une inclinaison des talus convenable en fonction de l’angle d’éboulement du terrain considéré.
Si les fossés collecteurs doivent être intérieurs par rapport à la clôture du poste, ils sont alors établis sous forme d’un caniveau en béton avec barbacanes en nombre suffisant pour assurer l’écoulement des eaux. Ces barbacanes doivent être grillagées pour éviter l’entrée d’animaux.
Ces fossés ou caniveaux rejoignent, avec une pente convenable, les fossés des routes, les passages couverts comportant l’utilisation de buses en ciment comprimé, ainsi que tous regards nécessaires. Des ouvrages de décantation sont prévus, si nécessaire, avant le raccordement des collecteurs aux fossés des routes.
En fin, dans certains terrains situés en contrebas et lorsqu’il n’est pas possible d’évacuer par gravité les eaux des divers collecteurs, un système de bassin de reprise et de refoulement par pompe peut être nécessaire. Le CSCT donne alors toutes précisions sur ce point.
En ce qui concerne le drainage superficiel du terrain du poste, l’installation de drains doit être, en tout état de cause, réservé à des cas exceptionnels. son opportunité est à déterminer par ONEE à la suite d’une observation du terrain avant travaux et après les travaux de nivellement (présence de flaques d’eau), de la nature du terrain et de son pouvoir d’absorption. Les terrains argileux ou rocheux doivent être généralement drainés.
Dans le cas où un drainage des terrains est jugé nécessaire, l’écoulement des eaux superficielles doit être facilité par la réalisation de pentes se dirigeant vers des drains collecteurs disposés au fond de petites tranchées, le nivellement de la plate-forme finie étant constitué par épandage des matériaux de finition d’épaisseur variable selon la pente. La disposition des pentes et des drains doit être étudiée en tenant compte de la présence des ouvrages définitifs, caniveaux, longrines de voies, massifs, pistes, susceptibles de constituer des obstacles à l’écoulement naturel des eaux de ruissellement.
Par ailleurs, les caniveaux de câbles à basse tension formant généralement des drains naturels, leurs tranchées seront raccordées au réseau de drainage, en particulier dans les terrains imperméables, pour éviter qu’ils ne soient mis en charge.
Les drains doivent être réalisés en fonction de la nature du terrain en évitant tout colmatage ultérieur et en assurant l’évacuation des éléments fins du sol.
L’utilisation de buses plastiques perforées dans la réalisation des drains est fortement déconseillée.
3.5- Aménagement des surfaces des plate-formes
L’ensemble des surfaces construites, telles qu’elles sont définies sur les plans-guides de l’ouvrage, est généralement gravillonné par épandage de gravillon concassé 15/25. L’épaisseur de la couche de gravillons est de 0,05 m.
Le Contractant doit tenir compte de cette couche pour la détermination des cotes d’installation au-dessus du sol fini. Avant épandage des gravillons, il est indispensable d’arroser les surfaces à gravillonner avec un produit désherbant non toxique, dont l’efficacité sera garantie un an, à condition que cette application ne risque pas de polluer les nappes phréatiques proches du sol ou que le produit désherbant ne risque pas de ruisseler dans les terrains cultivés contigus. Une deuxième application sera fait après gravillonnage, avec un laps de temps minimal de 2 mois entre les deux opérations. Le désherbant employé ne doit pas corroder le cuivre du circuit de terre.
L’ensemble des surfaces de propriété ONEE, libres d’installations, internes ou externes au poste seront régalées pour faciliter le passage des engins d’entretien.