Génie Civil
Les parois de l’enceinte sont constituées par un muret en béton légèrement armé, pouvant supporter le poids du caillebotis, du ballast s’il y a lieu, et de résister à la poussée des terres.
Le Contractant s’assurera que le génie civil destiné à recevoir le crayon de halage a une résistance compatible avec les efforts développés pour la mise en place du transformateur.
Le fond de l’enceinte est bétonné. Une double pente, environ 2 % permet à l’huile ou à l’eau de pluie d’être canalisée vers un caniveau collecteur puis vers un puisard de reprise.
Ce puisard aura des dimensions suffisantes pour assurer la mise en place d’une pompe de reprise électrique à commande automatique. Sa mise en marche est inhibée par un déclenchement Buchhloz ou masse cuve ou détection incendie. L’interrupteur de commande manuelle (marche-arrêt) est en outre prévu dans l’armoire transformateur. Dans ce cas, dans le regard prévu à cet effet, un contrôle visuel du liquide à évacuer doit être fait avant la mise en marche de la pompe.
L’évacuation de la pompe est raccordée au réseau drainant l’ouvrage.
Caillebotis
A la partie supérieure de l’enceinte, un caillebotis du type pressé-soudé protégé par métallisation 120 au zinc, galvanisation ou à défaut passé au brai bitumineux, reçoit un ballast d’épaisseur 0,20 m environ destiné, par sa structure alvéolaire, à étouffer le feu sous-jacent.
Au-dessus des galets est installé un caillebotis de circulation protégé par métallisation 120 ou galvanisation.
Chaque élément du caillebotis de circulation doit être raccordé au réseau général de terre.
Pour cela, un plat de cuivre de dimensions 30 x 3 (mm x mm) est fixé le long des longrines support d’appareillage. Des tresses en cuivre de 75 mm² de section sont fixées :
-d’un côté sur le plat de cuivre,
-de l’autre sur le caillebotis par l’intermédiaire d’une patte soudée.
Les plats de cuivre sont reliés au réseau général de terre par des sabots de terre.
Les caillebotis sont constitués d’éléments standards, compatibles avec les dimensions des enceintes de réception. Suivant le type de caillebotis retenu et les portées mises en jeu, il est possible de ne pas utiliser de ferrures supports.
Dans tous les cas le Contractant doit fournir à ONEE la note de calcul justifiant le choix des dimensions du caillebotis. On admet dans les cas les plus défavorables que la charge à supporter est de l’ordre de 400 kg au m² pour le caillebotis support de ballast et de 300 kg au m² pour le caillebotis de circulation.
Ballast
Le ballast est constiuté d’éléments de granulométrie aussi uniforme que possible à l’anneau 6/8 cm. On adoptera, sauf contraintes d’approvisionnement particulières, du galet roulé. La roche concassée de granulométrie adéqute ne pourra être admise que dans des cas limités et en tout état de cause avec l’agrément exprès d’ONEE.
Le galet est arasé au niveau inférieur des rails.
5-Cloisons pare-feu :
Les dispositions et les dimensions de ces cloisons sont indiquées sur les plans guides propres à chaque ouvrage.
Les murs pare-feu sont constitués soit par des ossatures en béton armé préfabriqué comportant des glissières dans
lesquelles sont introduites des dalles armées préfabriquées soit par voile en béton armé n° 5 soit par une maçonnerie convenablement munie de renforts.
Ils doivent être calculés en tenant compte de la pression du vent et d’appareillage qu’il peuvent éventuellement supporter.
6-Dispositifs insonorisants :
6.1- Ecrans :
Un poids du matériau constitutif de 150 kg/m² est une condition nécessaire et suffisante à l’efficacité d’un écran.
Dans tous les cas le C.S.C.T précise le type de construction à retenir.
Construction traditionnelle
Tout type de construction satisfaisant à la condition précédente peut être envisagé béton, briques, parpaings, ciment, etc …
Il est toutefois déconseillé d’utiliser les parpaings creux dont le fond des alvéoles est constitué par une mince pellicule de béton et dont l’emploi nécessite un enduit de 2 cm d’épaisseur au minimum.
Les fondations de l’écran et les fondations des longrines du transformateur doivent être soigneusement désolidarisées, aucune mécanique ne doit exister par ailleurs entre le transformateur, ses accessoires et le mur pare-son.
Il est nécessaire, dans certains cas (écran à 3 directions essentiellement), de prévoir un traitement acoustique de l’écran, côté transformateur, afin d’éviter un effet de réflexion acoustique dans le sens opposé à celui qui est protégé. Les parois absorbantes peuvent être réalisées en parpaings creux avec fond épais ou enduit extérieur et éventuellement garnissage des alvéoles avec de la laine de verre. Ce matériau peut être protégé du gel par une inclinaison suffisante de la partie supérieure de l’écran.
Dans tous les cas, le C.S.C.T précise le type de solution à adopter.
Construction préfabriquée
L’écran est alors constitué de panneaux démontables en béton armé montés dans des glissières sur poteaux béton. L’étanchéité de tous les joints entre panneaux et poteau et entre panneaux eux-mêmes doit être assurée par un matériaux résilient (néoprène, feutre bitumineux, etc …).
Comme pour la construction traditionnelle, les fondations du mur pare-son et des longrines du transformateur doivent être désolidarisées. De même aucune liaison mécanique ne devra exister entre le transformateur ou ses accessoires et le mur pare- son.
6.2-Cheminées :
La construction des cheminées est fondée sur les mêmes principes que ceux des écrans simples. Elle peut être traditionnelle ou préfabriquée, dans tous les cas le
C.S.C.T. précise la solution à retenir. Afin de réduire les effets de réflexion entre parois, le traitement acoustique de ces dernières est obligatoire (parpaings creux avec ou sans laine de verre en fond d’alvéoles,
enduit extérieur de 2 cm si le fond du parpaing est mince).
Les cheminées sont ventilées à la base par un orifice largement calculé et orienté dans une direction où les probabilités de gêne pour le voisinage son faibles. On peut éventuellement munir l’orifice de ventilation d’un silencieux ou de tout autre dispositif d’insonorisation. L’installation d’un ventilateur ne semble pas utile dans tous les cas mais peut être envisagée et nécessitera alors une étude particulière (mise en place sur coussinets élastiques, montage d’un silencieux, etc…).
La fermeture automatique de l’orifice de ventilation par panneaux guillotines en cas de fonctionnement de la protection incendie peut également se prévoir. L’accès à l’appareil se fait par deux portes métalliques de dimensions 2 x 1 x 0,10, disposées en diagonale. Ces portes sont à double parois avec remplissage d’un matériau absorbant de forte densité (300 kg/m3) et sont équipées d’un dispositif de sécurité du type « coup d’épaule » pour leur ouverture rapide vers l’extérieur.
6.3-Enceintes en maçonnerie – Généralité :
Les dimensions principales des enceintes et leurs positions seront indiquées sur les plans guides propres à chaque ouvrage.
Construction
La construction peut être traditionnelle ou préfabriquée. Toutefois un certain nombre de spécifications sont communes aux deux types d’enceintes. Dans tous les cas le
C.S.C.T précise le type de solution à retenir.
Fondations
Il ne doit pas y avoir de liaison mécanique rigide entre le bâtiment d’insonorisation et le transformateur. Cet isolement est réalisé au moyen de l’une des dispositions suivantes:
-les longrines qui supportent le transformateur sont de conception classique, c’est à dire solidaires de la fosse de réception d’huile : dans ce cas, les fondations du bâtiment d’insonorisation sont indépendantes de celles de la fosse.
-les fondations du bâtiment d’insonorisation et celles de la fosse de réception d’huile sont communes : on réalise alors le découplage au niveau des longrines supports au moyen de plots antivibratiles, comme le montre le schéma suivant :
Les plots antivibratiles doivent avoir une fréquence propre comprise entre 5 et 10 hz, c’est à dire une flèche sous charge comprise entre 3 et 10 mm.
Traversées de parois et de plancher haut
Les différentes traversées de parois et de plafond (bornes HT, tuyauteries du conservateur, cheminée d’expansion, aérofrigérants, protection contre l’incendie) sont exécutées de manière à assurer à la fois une bonne étanchéité au son et l’absence de transmission des vibrations. Des garnitures de feutre asphalté, de néoprène ou de tout autre matériau de caractéristiques mécaniques et chimiques semblables sont donc nécessaires. On évitera donc très soigneusement d’enrober les différentes traversées directement dans le béton.
Les bornes de traversées MT sont montées sur plaque en alliage léger ou sandwich alliage léger – matériau absorbant. Elles ont 3 ou 4 perçages suivant les cas.
On prévoira systématiquement, pour les aérofrigérants, des joints élastiques au passage des tuyauteries.
Accès
L’accès à l’appareil se fait par 2 portes métalliques de dimensions 2 x 1 x 0,10 disposées en diagonale. Ces portes sont à double parois avec remplissage d’un mélange de sable et de matériau absorbant de forte densité (300 kg/m3) et sont
équipées d’un dispositif de sécurité type « coup d’épaule » pour leur ouverture rapide vers l’extérieur.
Ventilation
Jusqu’à une puissance de 40 MVA, l’expérience montre qu’une ventilation n’est pas obligatoire, la chaleur rayonnée par la cuve peut être dissipée par les parois et le plancher haut de l’enceinte.
Pour les puissances supérieures, il convient d’évacuer les pertes calorifiques rayonnées par la cuve du transformateur. Ces pertes ont une valeur comprise entre 5
% et 10 % des pertes totales. Le débit d’air nécessaire à la ventilation doit être calculé pour respecter un écart maximal de 15°C entre la température à l’aspiration et la température au refoulement.
Ce calcul conduit à prévoir les modalités suivantes pour la ventilation des enceintes :
-pour les transformateurs de puissance comprise ente 40 MVA et 100 MVA, avec enceintes normalisées, on place, côté refoulement, un ventilateur de diamètre 0,80 m et de vitesse de rotation 960 tr/mm.
Dans le cas d’une solution traditionnelle, les orifices d’aspiration et de refoulement seront garnis ultérieurement de matériaux absorbants (matériaux fibreux genre HERACLITH ou garniture de laine de verre de 5 cm d’épaisseur au minimum maintenue par des tôles perforées ou du métal déployé) afin d’améliorer l’efficacité acoustique globale de l’enceinte.
Dans le cas d’une solution préfabriquée (avec planches en béton cellulaire ou matériaux assimilés), les procédés précédents sont de mise en oeuvre trop onéreuse et l’on adoptera systématiquement des silencieux du genre QUIET VENT tant à l’aspiration qu’au refoulement. Ces silencieux se plaçant directement sur les parois de l’enceinte évitent les sujétions de montage présentées par les conduits d’aspiration et de refoulement.
6.3.1-Construction traditionnelle :
Un affaiblissement de 15 à 25 dB (A) nécessite une masse de matériau constitutif de 300 à 400 kg au m² Aucun again appréciable n’est acquis par augmentation de la charge au m¨ au-delà de 400 kg/m²
La réalisation peut être exécutée en parpaings ou briques pour les parois, en béton armé pour la dalle haute. La démolition d’une paroi pour le remplacement de l’appareil doit être prévue de façon telle qu’elle n’entraîne pas la destruction du reste de l’enceinte (nécessité d’un encadrement en béton armé).
Aucune raison acoustique ne justifie l’exécution d’un enduit sur les murs en briques ou en parpaings pleins.
6.3.2-Construction préfabriquée :
Elle est réalisée à partir de planches en béton cellulaire taillées à la demande et montées sur une armature en acier. Le remplacement du transformateur exige qu’un poteau d’angle au moins puisse être démonté.
Tous les éléments en acier présentant une partie extérieure sont protégés par galvanisation 70 microns ou par métallisation zinc 80 microns ou zn 85 %,
Alu 15 %, 80 microns. Les éléments situés à l’intérieur de l’enceinte peuvent être peints (une couche minimum et deux couches de peinture à l’huile de lin après sablage).
Les dalles horizontales des parois sont assemblées à joints secs avec interposition de 2 rubans de mousse plastique alvéolée.
Des profilés spéciaux et des bandes plastiques assurent l’étanchéité entre les ailes des poteaux et les dalles. L’étanchéité du plancher haut qui n’est pas nécessaire (appareil du type extérieur, ouverture des trémies pour accès à la partie supérieure de l’appareil) peut être réalisée à l’aide d’un enduit bitumineux ou plastique ou par une protection multicouche couvrant toute la surface. Les trémies peuvent être réalisées également en béton cellulaire sur cadre prenant appui sur les dalles voisines.