2.3.2-Construction des chaussées rigides :
La structure de la chaussée rigide est la suivante :
– Dalle béton armé
La dalle béton est dimensionnée pour supporter les charges de roulement. Son rôle est de résister aux efforts tangentiels, à l’usure, de posséder des qualités antidérapantes.
Son dimensionnement est effectué à l’aide de la formule de Westergaard décrite en annexe 2, qui conduit pour nos ouvrages à une épaisseur de 18 cm de béton armé (taux de ferraillage : 16 kg/m1).
-Fondation
La fondation sur laquelle repose la dalle béton est constituée de la couche de forme qui repose sur le terrain décapé. Dans le cas de terrains médiocres (pression admissible inférieure à 0,5 daN/cm¨, coefficient de butée inférieur à 500 daN/m3), on ajoutera une couche de base et un géotextile.
Le rôle de la fondation est le suivant :
-constituer une base solide pour la mise en oeuvre de la chaussée et résister sans se détériorer au passage des engins lourds,
-réglage convenable de la chaussée avant le coulage du béton,
-protection du terrain contre les intempéries,
-protection thermique du terrain,
-amélioration de la portance du terrain en présentant une bonne homogénéité afin de concevoir des chaussées béton d’épaisseur constante,
-drainage du sol,
-protection contre le gel.
-Profil en travers des chaussées rigides
La chaussée béton est formée d’une dalle béton prenant appui sur des renforts latéraux de 25 x 25 cm. Ces renforts ont pour but d’éviter la rupture de la dalle sur ses bords. Les renforts latéraux seront liaisonnés à la dalle par des fers afin de donner une parfaite homogénéité à la structure.
Détermination de la structure de la plate-forme : (les différents profils en travers figurent en annexe 3).
Sol moyen : pression dynamique 1 daN/cm² coefficient de butée 1000 daN/m3
La chaussée béton repose sur une couche de forme, d’épaisseur 30 cm lorsqu’elle est réalisée avec des matériaux non traités ou traités à la chaux et de l’ordre de 20 cm lorsqu’elle est effectuée avec des matériaux traités au ciment.
La dimension de la grave sera de 0/60, sa dureté sera inférieure ou égale à 4 et son indice de plasticité 15.
Technique de réception :
Différents essais équivalents peuvent permettre d’évaluer la portance de la plate- forme ainsi réalisée :
-restitution dynaplaque R > 45 %
-module à la plaque EV > 40 MPa
-déflexion Ben Kelman 250 mn/100
Sol médiocre : pression dynamique <0,5 daN/cm²
coefficient de butée <500 daN/m3
Ces sols ayant souvent une portance proche de 0, peuvent contaminer la couche de forme.
L’entreprise décapera les sous-couches contaminantes sur une profondeur qu’elle jugera utile et qui ne saurait être inférieure à 0,80 m.
Elle recouvrira cette fouille par un géotextile type BIDIM (ou similaire) ayant reçu l’agrément d’ONEE. Ensuite elle disposera en fond de fouille une première couche de base de 10 cm d’épaisseur et de granulométrie 31,5/60.Puis cette fouille sera comblée par une couche de forme de 50 cm d’épaisseur (granulométrie 0/60).
la chaussée béton sera coulée sur cette plate-forme.
-Composition de béton
Le béton utilisé pour la confection des dalles doit être maniable et pouvoir être ensuite surfacé.
Son dosage varie de 300 à 360 kg/m3 de ciment CPA 250/315 . Un dépassement de ce dosage, sans accroître sensiblement la résistance à la flexion, augmente les risques de retrait.
Le rapport E/C du poids d’eau au poids de ciment doit être compris entre 0,4 et 0,5.
L’addition d’entraîneur d’air et de plastifiant améliore la résistance au gel du béton et sa maniabilité.
La composition du béton doit être telle que sa résistance à la flexion à 7 jours soit supérieure à 34 daN/cm².
-Armatures des dalles en béton
La présence d’armatures dans les chaussées s’oppose à l’ouverture progressive des fissures dues au retrait et permet ainsi d’augmenter l’écartement des joints de retrait.
Cette armature est constituée de deux treillis soudés dont les caractéristiques sont conformes aux plans joints en annexe 4.
-Mise en oeuvre
La mise en oeuvre du béton doit être conforme aux spécifications du chapitre correspondant des Directives.
Le béton est placé sur la forme, puis régalé uniformément et vibré soit superficiellement par des poutres ou sabots vibrants,
soit en profondeur par des aiguilles sur châssis.
Le béton est ensuite lissé transversalement et longitudinalement pour obtenir une bonne surface de roulement.
-Joints
Joints de dilatation
Les joints de dilatation sont généralement inutiles, les contraintes dues aux efforts thermique étant dans la plupart des cas très inférieure à 22,7 daN/cm3.
Il n’ont leur utilisé qu’au voisinage des points singuliers de la route lourde, passage d’un caniveau renforcé par exemple.
Joints de retrait
Ces joints sont destinés à diriger la fissuration due au retrait du béton en particulier durant son séchage.
Ils sont espacés de 5 – 7m, ont une profondeur d’un tiers d l’épaisseur de la dalle sur 5 à 10 mm de largeur.
Réalisation des joints
Les joints peuvent être réalisés par sciage de la dalle 8 à 16 heures après coulage ou mise en place d’une réserve perdue au moment du coulage, une opération de talochage est alors nécessaire pour éviter tout bourrelet.
Ces joints sont toujours la cause d’une perte de solidité de la chaussée et doivent par conséquent être réalisés sans interruption des armatures.
2.4-Drainage et bordure de route :
Le drainage du revêtement est réalisé, d’une part par le bombement transversal de la route (1/50 à 1/100 de la largeur) ou sa pente transversale pour les chaussées rigides de faible largeur, d’autre part par la pente longitudinale de la route et les caniveaux.
Les CSCT précise si les routes sont bordées ou non, le type de bordure adopté, les parties de la route qui doivent être bordées.
Les voies d’accès à revêtement en béton de ciment ou en enrobés peuvent ne pas comporter de bordures si le drainage du revêtement est satisfaisant et s’il n’y a pas lieu de délimiter très nettement les limites de la chaussée. Les bordures peuvent être :
-en ciment armé, coulées sur place ou préfabriquées,
-en pierre taillée (pierres neuves ou réemploi),
-composées d’éléments préfabriqués du genre « balastine » ou similaire.
Dans les trois cas, les bordures doivent comporter les profils nécessaires au drainage de la route.
Des barbacanes régulièrement espacées, seront réalisées afin de favoriser l’écoulement des eaux.
3-Réseau routier – Piste légère :
3.1-Généralités
Les pistes de circulation constituent un réseau routier secondaire, intérieur au périmètre de l’ouvrage et permettant d’accéder aux cellules des installations à haute tension.
Les véhicules qui doivent circuler sur ces pistes sont ceux nécessités par la manutention de l’appareillage, c’est-à-dire :
-les camions pour le transport des appareils sur les lieux de montage,
-les grues automotrices dont le rôle est de procéder aux manutentions nécessaires au montage ou au démontage des appareils à haute tension.
3.2-Tracé des pistes
L’implantation des pistes dans les ouvrages est précisée sur le plans types des différentes dispositions.
Leur tracé doit être tel, qu’en étape finale d’équipement de l’ouvrage, elles constituent un circuit. En étape intermédiaire, lorsque ce circuit n’est pas réalisé, il doit être prévu, en bout de piste, une aire de retournement des engins de manutention convenablement compactée en empierrée.
La largeur des pistes est déterminée par l’empattement des véhicules appelés à y circuler en tenant compte d’une surlargeur de 0,35 m de part et d’autre de la voie de roulement des véhicules. De ce fait, la largeur retenue pour les pistes est de 3,20 m quel que soit l’échelon de tension de l’ouvrage considéré.
Les changements de direction sont appropriés au rayon de braquage des véhicules utilisés. De façon générale, des rayons intérieurs de courbe de piste de 9 m seront retenus.
Lorsque les pistes comportent un profil en long avec pente, celle-ci doit être interrompue au droit des raccordements des pistes de dérivation et des voies de desserte. Ces raccordements doivent être réalisés avec le souci d’éviter tout ressaut brusque susceptible de gêner la stabilité des véhicules dans leurs manoeuvres et de ne pas entraver l’écoulement des eaux superficielles.
3.3-Construction des pistes :
Sauf cas particulier, précisé au C.S.C.T de l’ouvrage, les pistes sont prévues pour les charges suivantes :
-10 tonnes par essieu
-pression des pneus : 7,5 bars.
Généralités – Définition de la structure de la chaussé rigide
-Dalle – béton
Compte tenu des charges précisées plus haut, l’épaisseur de la chaussée béton est de 12 cm, son taux de ferraillage : 7,5 kg/m².
La dalle-béton constituant la piste est reliée à des renforts latéraux de 25 x 25 cm.
-Structure de la plate-forme
La plate-forme assure le même rôle que celle des routes lourdes et est par conséquent réalisée de façon identique.
Sol moyen
La chaussée repose sur une couche de forme d’épaisseur de 20 cm lorsqu’elle est réalisée de façon identique.
Sol médiocre
Le principe adopté est similaire à celui préconisé pour les routes lourdes.
Le décapage du terrain est effectué sur une profondeur de 50 cm. Un géotextile, type BIDIM (ou similaire ayant reçu l’agrément ONEEE) est disposé en fond de fouille.
L’épaisseur de la sous-couche de base est de 10 cm et celle de la sous-couche de forme 30 cm.
Les caractéristiques granulométriques de la couche de base et de la couche de forme sont celles utilisées pour les routes lourdes.